Sources: boîte à outils «Parents de sportifs» du canton de Zurich
Experts: HEFSM, Katharina Albertin, Swiss Olympic
Les parents/personnes chargées de l’éducation soutiennent un enfant qui fait ses premiers pas dans le sport et influencent son choix sportif. Véritables piliers, ils assument différents rôles, dont celui de modèle. Au sein de l’environnement personnel des athlètes, d’autres personnes de référence importantes – frères et sœurs, proches, amis – ont un impact sur le développement de leur personnalité.
La volonté d’accompagner un enfant au fil de son parcours sportif est un aspect essentiel. Le sport de performance est souvent un vrai investissement en termes de temps et d’argent. Des attentes trop élevées peuvent peser sur l’enfant et entraîner un sentiment de culpabilité si elles ne sont pas satisfaites. La joie et le plaisir devraient toujours primer pour consolider sa motivation. Les parents/personnes chargées de l’éducation sont des modèles dans la gestion des émotions, des peurs et de l’échec. Les enfants ont besoin d’espace pour développer ces compétences notamment.
De nombreux parents/personnes chargées de l’éducation ne se rendent pas compte qu’ils ont le rôle le plus important de toutes les personnes impliquées dans le développement de leur enfant. En effet, ce sont eux qui prennent et serrent leur enfant dans leurs bras, leur offrant sécurité et proximité physique. Un geste d’affection après un match ou une compétition peut aider l’enfant à digérer une mauvaise performance. Le rôle des parents est de soutenir émotionnellement l’enfant, indépendamment de ses résultats. Par conséquent, il faut que les parents/personnes chargées de l’éducation d’athlètes réfléchissent bien à leur rôle.
Différents rôles, différentes tâches
Une concertation entre les parents/personnes chargées de l’éducation et l’entraîneur ou les responsables sportifs pour clarifier avec précision les responsabilités est toujours judicieuse. Les tâches peuvent être réparties de mille façons et de grandes différences s’observent entre les sports. L’entraîneur s’occupe surtout de toutes les tâches spécifiques au sport, même s’il offre également un soutien émotionnel. Les parents/personnes chargées de l’éducation quant à eux apportent essentiellement un soutien émotionnel et matériel. Si le personnel vient à manquer, il peut toutefois arriver que les parents/personnes chargées de l’éducation prennent en charge des tâches partielles. Les malentendus surviennent fréquemment lorsque des attentes non exprimées restent en suspens ou que des hypothèses sont faites de façon tacite.
Même si toutes les parties impliquées veulent le meilleur pour l’enfant, les parents/personnes chargées de l’éducation ont parfois du mal à comprendre certaines décisions de l’entraîneur. Dans ces situations, il faut veiller à ne pas régler les conflits devant l’enfant.
Les parents/personnes chargées de l’éducation peuvent significativement contribuer au développement sain et durable de l’enfant. Cela étant, ils peuvent également avoir un impact négatif. En adoptant des comportements inappropriés, ils peuvent affecter la carrière sportive de leurs enfants. La liste ci-après peut s’avérer utile pour aider à clarifier les rôles.
Influence positive
Influence négative
En matière de développement des jeunes, la relation parents/personnes chargées de l’éducation-enfants est un aspect important. Les enfants aiment recevoir un feed-back sur leur comportement. Cependant, les parents/personnes chargées de l’éducation ne sont pas des entraîneurs. Aussi leurs commentaires ne devraient-ils pas porter sur la performance sportive mais, tout au plus, sur le comportement. Autrement dit, ils peuvent souligner si l’enfant a fait des efforts et s’est comporté avec fair-play. Dans tous les cas, l’enfant doit être soutenu sur le plan émotionnel. Les points ci-après peuvent faire office de repères :
L’amélioration de la performance des enfants dépend également de l’ambiance familiale, laquelle inclut les frères et sœurs et les proches des athlètes de la relève. Au même titre que les parents/personnes chargées de l’éducation, d’autres membres de la famille/les frères et sœurs participent significativement à l’épanouissement de la carrière sportive des enfants pratiquant un sport de performance. Il convient de reconnaître cette contribution à sa juste valeur. Tenir compte des besoins de tous les membres de la famille est un délicat exercice d’équilibre. Tout concilier en trouvant une harmonie dans l’accompagnement et l’encadrement des enfants peut également être un défi. On attend des frères et sœurs flexibilité et compréhension – c’est un aspect à toujours prendre en compte. Afin de répondre au mieux aux besoins de tous les membres de la famille, il est judicieux de discuter ouvertement de la situation avec toutes les personnes impliquées.
Les phases de transition telles que les changements d’établissement scolaire, les nouveaux entourages et environnements d’entraînement, les nouvelles personnes de référence ou les changements physiques et psychologiques sont considérées comme des « transitions critiques ». En relevant un nouveau défi, les enfants ou les jeunes quittent leur zone de confort et de sécurité. Si ces transitions ne sont pas préparées et encadrées, elles peuvent déboucher sur des crises. Les parents/personnes chargées de l’éducation et d’autres personnes ayant une importance systémique apportent leur soutien à l’enfant/au jeune durant ces phases délicates. Ce faisant, ils les aident à chercher et à trouver des solutions appropriées et à s’adapter à leur nouvelle situation.
En tant que parents, votre rôle dans la promotion du sport de la relève est essentiel. Vous soutenez votre enfant qui fait ses premiers pas dans le sport, jouez un rôle de modèle et influencez son parcours sportif en étant ses personnes de référence les plus proches. Sans un réel engagement de votre part, une carrière sportive est quasiment impossible pour votre enfant.
Les livres et exemples ci-après fournissent des informations complémentaires utiles
Les succès dans le sport d’élite sont indissociables d’une amélioration de la performance sur plusieurs années, avec beaucoup de temps investi dans l’entraînement et la compétition et ce, dès le niveau de la relève. Les chances de réussite – en d’autres termes, la capacité à fournir une performance sportive optimale – dépendent toujours de la situation de vie actuelle et requièrent un environnement positif qui fait à la fois office de soutien dans la réalisation des objectifs, d’ancrage et, dans certaines circonstances, de guide.
L’« environnement » inclut tous les domaines, aspects et facteurs qui influencent et déterminent les athlètes de la relève et leur vie d’athlète. Un environnement privé intact, en particulier, est le gage de la stabilité, de la sécurité, de la fiabilité et de la tranquillité nécessaires. A cet égard, la famille, le partenaire, les amis et les connaissances jouent un rôle très important : ce sont en effet les nombreuses influences, attentes, exigences, demandes et opinions différentes de l’entourage qui façonnent une personnalité.
La « gestion » quant à elle décrit les processus qui conduisent et accompagnent les athlètes de la relève sur le chemin de leur objectif sportif et professionnel.
Autrement dit, la « gestion de l’environnement » consiste à optimiser l’adéquation entre engagement sportif, parcours de formation, carrière professionnelle et environnement social. Trouver le bon équilibre est un défi. En la matière, les personnes qui insufflent une énergie positive, analysent la situation de plus près et apportent leur soutien lors de la planification, de l’organisation et de la mise en œuvre sont des ressources précieuses.
Une gestion efficace de l’environnement crée les conditions nécessaires pour un développement optimal des jeunes athlètes, sur les plans tant sportif et professionnel que sur les plans social et personnel. Une promotion ciblée ainsi qu’un encadrement et un accompagnement globaux et réfléchis augmentent les chances de voir les talents exploiter pleinement leur potentiel.
Une étroite collaboration entre l’athlète de la relève, les parents/personnes chargées de l’éducation, les entraîneurs, la fédération/le club et les établissements de formation est fondamentale dans l’accompagnement des talents. Il convient en outre de faire également appel à des médecins du sport, des physiothérapeutes du sport, des psychologues du sport et des conseillers en nutrition sportive. Tous ensemble, ils permettent de créer les conditions les plus idéales qui soient pour les jeunes athlètes. Il faut évaluer si des mesures d’encadrement ciblées doivent être organisées afin de répondre aux besoins spécifiques des athlètes de la relève.
Les thèmes suivants sont abordés à différents niveaux du développement :
Poursuivre la réussite sportive avec véhémence implique de s’engager sur une voie exigeante qui mobilise de nombreuses ressources, où le développement personnel ainsi que le bien-être physique et psychique des jeunes athlètes sont toujours au premier plan.
Les institutions suivantes fournissent des informations complémentaires utiles
La plupart des jeunes Suisses disposent d’un profil sur au moins un réseau social. Pour les athlètes de la relève, il est tout à fait normal d’utiliser Instagram, Facebook, Snapchat, WhatsApp et d’autres plateformes pour publier leurs activités sportives. Utilisée de manière ciblée, cette présence sur les médias sociaux peut être synonyme de précieuses opportunités pour leur carrière. Dans le même temps cependant, un faux pas peut aussi avoir des retombées négatives.
Des athlètes confirmés démontrent que les réseaux sociaux peuvent être utilisés de manière ciblée pour mettre un coup de projecteur sur une carrière. De même, la présence sur les réseaux sociaux offre de nombreuses opportunités aux athlètes de la relève.
La présence d’athlètes de la relève sur les réseaux sociaux attire l’attention. Les faux pas ne passent pas inaperçus et peuvent avoir des répercussions négatives sur une carrière, à la fois de façon immédiate et ultérieurement.
Fondamentalement, les mêmes lois s’appliquent sur Internet et dans le monde analogique. En termes de photos et d’interactions sociales, les éléments suivants sont interdits sur les réseaux sociaux :
On parle de cyberharcèlement dès lors que plusieurs auteurs attaquent, insultent, exposent ou menacent une personne de façon répétée sur Internet, par exemple en répandant des rumeurs sur la personne sur les réseaux sociaux, en téléchargeant des photos embarrassantes ou falsifiées de ladite personne ou en la harcelant dans un chat. Pour les jeunes concernés, une règle s’applique : « Stop – Block – Tell » (ne pas répondre – bloquer le contact – faire intervenir un adulte de confiance).
Les parents/personnes chargées de l’éducation seront bien avisés de conserver des preuves (captures d’écran des messages, des historiques de chat et des noms d’utilisateur) et de trouver une solution avec le personnel enseignant et/ou le service social scolaire ou l’entraîneur. Les parents/personnes chargées de l’éducation peuvent obtenir une aide externe auprès des services cantonaux de consultation pour les jeunes ou les victimes. (Adresses sous « Conseils »)
Pour les personnes souffrant de cyberaddiction, le monde virtuel devient le centre de leur existence. Elles négligent alors leur travail, l’école, leurs amis, leurs loisirs, leur sommeil et leur entraînement afin de passer davantage de temps sur Internet. Ces personnes ressentent un besoin impératif d’être en ligne et sont irritables et nerveuses lorsqu’elles ne peuvent pas le faire. Une consommation excessive d’Internet dissimule souvent des problèmes psychologiques. De même, une cyberaddiction peut isoler socialement, affecter la performance au travail, à l’école ou dans le sport et nuire à la santé physique. Afin de prévenir toute dépendance, il est judicieux de limiter le temps passé sur Internet. Une fois en thérapie, la personne concernée apprendra à modifier son rapport à Internet, à trouver des alternatives pour l’organisation de ses loisirs et à comprendre les raisons de sa dépendance. Les services de consultation pour les jeunes et les problèmes de dépendance apportent un soutien. (Adresses sous « Conseils »)
Les parents/personnes chargées de l’éducation peuvent aider leur enfant à mieux utiliser les réseaux sociaux en connaissant eux-mêmes les plateformes, les opportunités et les risques qu’elles représentent, et en échangeant de façon ouverte et bienveillante avec l’enfant.
Les institutions et documents suivants fournissent des informations complémentaires utiles
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