«Toolbox für Sporteltern» des Kantons Zürich
Expert*innen: Dr. med. Sibylle Matter Brügger (Medbase Bern Zentrum), Daniel Birrer, Dr. Philipp Röthlin, Erika Ruchti (BASPO), Dr. Samuel Mettler (BFH), Prof. Dr. med. Urs Eiholzer (PEZZ)
Capacité de performance et santé vont étroitement de pair. Il est possible d’exercer un impact positif sur ces deux aspects en recourant aux bases de la nutrition du sport. L’entraînement du psyché et les techniques de base de préparation mentale peuvent également être bénéfiques pour la capacité de performance. La croissance et le développement des athlètes de la relève ne peuvent être complets sans une bonne santé.
La croissance et la maturation physique sont des processus continus durant lesquels le corps d’un enfant se transforme en corps d’adulte. Si le sport influence la maturation biologique, l’inverse est également vrai : la maturation biologique influence le sport. En règle générale, une croissance normale signifie qu’un enfant est en bonne santé. Mais qu’entend-on par « croissance normale » ? Dans quelle mesure la puberté influence-t-elle la croissance ? A quoi faut-il veiller pendant cette étape de développement ?
C’est dans le cartilage de croissance des os qu’a lieu la croissance des extrémités (bras et jambes). Celle-ci est constante de la petite enfance à la puberté, à raison d’environ quatre à six centimètres par an. Vient ensuite la poussée de croissance caractéristique de la puberté, avec jusqu’à dix centimètres par an, avant que la croissance ne s’achève lentement. Les tendons et les muscles ne grandissent pas d’eux-mêmes ; en réalité, ils sont étirés par les os en croissance.
En raison de la charge sportive, il est recommandé de procéder à un contrôle annuel de la croissance et du poids des athlètes de la relève. De cette manière, des modèles de croissance et de développement individuels peuvent être identifiés.
La prévision de croissance se base sur une évaluation des plaques de croissance au moyen d’une radiographie de la main. L’âge des os peut ainsi être estimé. Dans le même temps, il est possible de prévoir approximativement le début du développement de la puberté et la taille de l’enfant à l’âge adulte. Les prévisions de croissance partent du principe que l’enfant est en bonne santé, avec une croissance et une maturation biologique normales. Or, comme le sport de performance peut exercer une influence à la fois sur la croissance et la maturation biologique, ces prévisions doivent être analysées avec beaucoup de prudence. Des prévisions fiables peuvent être effectuées et discutées par des spécialistes (d’endocrinologie pédiatrique).
Comparaison avec des enfants du même âge
Pour les filles comme pour les garçons, la comparaison avec des enfants du même âge est réalisée à l’aide de courbes de croissance (courbes de percentiles). Si, par exemple, un enfant figure sur le dixième percentile, cela signifie que neuf enfants du même âge, en bonne santé et du même sexe sont plus petits et que 90 sont plus grands. La croissance normale suit généralement ce type de percentile de taille.
Comparaison avec la taille des parents
La taille est reçue en héritage de la mère et du père. La « taille cible » est la taille moyenne des filles et des fils en bonne santé.
Comparaison avec l’âge biologique
Le moment où la taille adulte est atteinte dépend du moment où commence le développement de la puberté. En effet, si la maturation biologique a du retard, la puberté commence elle aussi plus tard et, par conséquent, la phase de croissance se prolonge. Il peut donc arriver que des enfants plutôt petits finissent par atteindre une taille adulte supérieure à la moyenne, simplement pour une question de décalage. Les informations sur l’âge biologique sont elles aussi nécessaires pour pouvoir effectuer des évaluations et des prévisions sur la croissance et le développement physique (puberté, masse musculaire). Si le modèle de maturation biologique est transmis par les parents, il peut être influencé par le sport, la maladie ou les médicaments. Une radiographie de la main est la seule méthode fiable pour évaluer l’âge biologique. Ce sont des spécialistes qui s’en chargent.
Fondamentalement, c’est la génétique qui détermine le moment où la puberté commence. Des informations sur le déroulement de la puberté des parents peuvent se révéler utiles pour prédire la puberté de l’enfant. Le début et le déroulement de la puberté diffèrent nettement selon le sexe. Ainsi, les garçons ne grandissent pas seulement plus tard et plus longtemps que les filles, ils grandissent aussi un peu plus. C’est ce qui explique notamment la différence de taille entre les hommes et les femmes.
Chez les filles, le début de la puberté commence en général par le développement des seins entre 8 et 13 ans (à 11 ans en moyenne). D’ordinaire, les premières règles arrivent ensuite à 13 ans et la croissance est terminée à 15 ans. Chez les garçons, le début de la puberté est moins flagrant. Il se produit lorsque le volume des testicules atteint ou dépasse quatre millilitres. En moyenne, la puberté commence à 13 ans et se termine en grande partie vers 17 ans.
Effet de la puberté sur la performance
La puberté influence la capacité de performance physique à différents niveaux. Ainsi, la taille n’est pas le seul facteur à prendre en compte. D’autres paramètres interviennent également : la masse musculaire, les proportions du corps ou encore les aspects psychosociaux et émotionnels. Avant le début de la puberté par exemple, la masse musculaire des garçons augmente d’environ 2 kg par an. Une fois que la puberté a commencé, ce chiffre peut atteindre jusqu’à 10 kg par an s’ils s’entraînent régulièrement. Chez les filles en revanche, la masse musculaire augmente nettement moins. Cette différence, qui s’explique en premier lieu par un taux de testostérone plus élevé chez les garçons, se traduit par des capacités de performance différentes chez les garçons et les filles.
Un déficit énergétique s’observe lorsque l’apport énergétique assuré par la nourriture et les boissons est inférieur à la dépense énergétique (métabolisme de base, exercice et croissance). Parmi toutes les conséquences possibles, ce déficit peut entraîner des problèmes de santé, un risque accru de blessures, moins d’efficacité à l’entraînement et des baisses de la performance. A des fins de contrôle, il est recommandé de mesurer le poids, mais aussi la taille, et d’inscrire le poids par taille sur une courbe correspondante. En règle générale, à l’image de la courbe de croissance, le poids par taille suit lui aussi un percentile. Attention toutefois : après une phase d’entraînement (de la force) intense et l’augmentation de la masse musculaire supérieure à la moyenne en résultant, la prise de poids peut elle aussi être plus importante, de sorte que même une progression le long du percentile peut être le signe d’un déficit énergétique.
En tant que parent/personne chargée de l’éducation, vous êtes coresponsable du suivi du développement de votre enfant. Veillez à ce que votre enfant fasse l’objet d’un contrôle régulier et que sa croissance, son poids et son poids par taille soient dûment documentés. Ce suivi vous aide par ailleurs à savoir à quel stade de son développement se trouve votre enfant et si sa maturation est éventuellement en avance ou en retard.
Autres informations utiles
L’alimentation est une composante essentielle de la réussite sportive. Elle donne aux athlètes l’énergie nécessaire pour optimiser leurs performances. Il faut donc impérativement planifier au mieux l’alimentation au quotidien, aborder le sujet avec les athlètes de la relève et reconnaître rapidement les signes de comportements alimentaires inhabituels.
La pyramide alimentaire pour athlètes illustre à merveille les principes d’une alimentation équilibrée. Elle sert de base et de repère pour planifier l’apport approprié en nutriments.
La nutrition du sport repose sur une alimentation normale et équilibrée. Cela étant, pour des personnes qui s’entraînent régulièrement, des adaptations spécifiques à la pratique d’un sport sont nécessaires. Un entraînement régulier accroît les besoins énergétiques (besoin calorique). Fondamentalement, plus on s’entraîne, plus il faut manger. En matière d’alimentation, des aspects importants doivent être pris en considération avant, pendant et après l’effort.
Avant l’effort
Avant un entraînement ou une compétition, il faut veiller à avoir suffisamment de réserves d’énergie. La plupart du temps, il est donc judicieux de manger quelque chose. Dans le même temps cependant, il s’agit d’éviter les troubles digestifs. Plus l’effort est intense, plus ce point est important. Autrement dit, le repas doit être facile à digérer.
Il doit être pris trois à cinq heures avant un effort intense (et notamment avant une compétition), et se composer par exemple d’un plat de pâtes ou de riz accompagné d’une sauce allégée. Plus le repas est proche de l’effort, plus les portions doivent être petites. Des petits pains ou une banane peuvent être de bonnes idées de collation.
En revanche, tout ce qui contient beaucoup de graisses ou de protéines est à proscrire avant l’effort. Juste avant l’entraînement, la viande, le poisson, le fromage ou les crudités ne devraient ainsi être consommés qu’en très petites quantités.
Pendant l’effort
C’est le moment de boire suffisamment de liquide. Il est judicieux de toujours avoir une gourde afin de pouvoir boire régulièrement et par petites gorgées, en fonction de la soif. Durant l’entraînement des enfants et des jeunes, des boissons non sucrées (eau ou thé) suffisent souvent. Par contre, pendant des compétitions ou des entraînements plus longs et plus intenses avec un niveau de performance progressif, il est possible d’apporter au corps de l’énergie supplémentaire sous forme de glucides, en buvant par exemple des boissons énergisantes plutôt que de l’eau, ou en optant pour des en-cas contenant des glucides (bananes, barres de céréales ou barres énergétiques).
Après l’effort
Après l’effort, il faut boire suffisamment afin de compenser les éventuels déficits liquidiens. Cette consigne est particulièrement importante lors des entraînements en soirée, car il ne reste que peu de temps avant l’heure du coucher. Par ailleurs, les athlètes devraient manger dans l’heure qui suit l’entraînement. Si des déplacements sont nécessaires, des snacks ou des en-cas un peu plus consistants peuvent être pris pendant ces trajets (fruits, bananes, barres de céréales, sandwiches, salades de riz ou de pâtes, etc.)
Plus le volume d’entraînement est important, plus l’alimentation devient un facteur significatif à planifier avec soin. Car les besoins énergétiques augmentent, mais les athlètes ont toujours moins de temps à disposition pour s’alimenter. Souvent, les athlètes de la relève sont tellement occupés entre l’école, l’entraînement, la compétition et les déplacements qu’ils trouvent à peine le temps de manger. Or, si leur alimentation en vient à être insuffisante ou trop peu variée, cela peut nuire à leur santé et à l’amélioration de leur performance.
Cliquez ici pour accéder à l’aperçu « Une alimentation idéale avant, pendant et après l’entraînement ou la compétition » de « cool and clean ».
Un marché d’innombrables compléments alimentaires (suppléments) et un nombre infini de tendances, modes et mythes alimentaires gravitent autour du domaine de la nutrition du sport. Bien souvent, les novices ont du mal à savoir si les informations diffusées sont fondées.
En règle générale, la plupart des suppléments ne sont ni utiles ni nécessaires pour les jeunes. Des boissons sportives (y compris celles que l’on prépare soi-même) ou des barres énergétiques peuvent être consommées en compétitions ou durant des entraînements difficiles. De même, les suppléments prescrits par un médecin (en cas, par exemple, de carence de nutriments diagnostiquée) doivent être pris. Par contre, bon nombre des suppléments disponibles sur Internet sont au mieux inefficaces ou, dans le pire des cas, contre-productifs, dangereux pour la santé ou même contaminés par des substances interdites. Seuls les produits de grandes marques suisses connues devraient être achetés en pharmacie, en droguerie ou dans des magasins d’articles de sport suisses.
Alimentation et performance sportive sont indissociables l’une de l’autre. C’est la raison pour laquelle une alimentation saine et équilibrée est importante pour votre enfant. Aidez-le à planifier, à composer et à préparer ses repas principaux et ses collations. Consultez la pyramide alimentaire pour les sportifs pour vous orienter.
En savoir plus à ce sujet :
La psychologie du sport s’intéresse au comportement et au vécu humain dans le sport. En matière de performances sportives, les processus physiques vont forcément de pair avec des processus de réflexion et des processus émotionnels. Par conséquent, les jeunes athlètes doivent impérativement se consacrer à la fois à leur développement physique et à leur préparation mentale.
Les facultés psychiques peuvent être formées et entraînées de la même manière que les facultés physiques. Ce principe est à la base de l’entraînement psychique. Personne ne naît champion du monde ou championne olympique. A lui seul, le talent sportif ne suffit pas pour atteindre le sommet. De même, personne ne naît avec un mental en acier ou en carton et le travail dans ce domaine doit être permanent.
Bases de l’entraînement du psyché
L’entraînement psychologique se caractérise par l’influence ciblée et contrôlée de composantes psychiques de la performance. Il se traduit par une plus grande stabilité émotionnelle et par une meilleure force mentale.
Pour améliorer ces deux caractéristiques, les athlètes doivent opter pour une méthode d’entraînement appropriée selon leur objectif, leur type d’apprentissage, leur situation et l’état de la planification de leur saison. Pour l’essentiel, les entraînements psychologiques reposent sur les trois techniques de base ci-après : visualisation, auto-suggestion et régulation de la respiration.
La visualisation est la représentation consciente de mouvements, de situations et/ou de processus complets en mobilisant tous les sens. Il s’agit de l’une des techniques d’entraînement psychologique les plus fréquemment utilisées. De nombreux athlètes recourent à cette technique sans jamais l’avoir sciemment apprise ou sans même vraiment savoir comment elle fonctionne exactement. L’effet positif de la visualisation est intrinsèquement lié aux conditions dans lesquelles se trouvent les athlètes.
Face à des images, les athlètes peuvent choisir d’adopter deux perspectives. Selon la première, la perception intérieure (ou perspective interne), les images correspondent à ce que les athlètes voient en réalité en effectuant un mouvement. Dans la perspective externe, par contre, les athlètes se projettent comme s’ils étaient une tierce personne ou comme s’ils évoluaient dans une vidéo. La visualisation kinesthésique peut se combiner avec les deux perspectives. Il peut également arriver que les athlètes changent de perspective au cours du processus de visualisation.
La visualisation peut être utile pour plusieurs raisons :
Auto-suggestion
Le recours systématique à l’auto-suggestion consiste à orienter et à utiliser les pensées de façon à ce qu’elles contribuent à influencer positivement les performances. Le pouvoir de la pensée sur les personnes est réel. Pour s’en convaincre, il suffit de s’imaginer en train de croquer dans un citron acide : instinctivement, la bouche se contracte et de la salive est sécrétée. En parallèle, des modes de pensée et d’auto-suggestion peuvent influencer négativement un individu et l’empêcher d’exploiter pleinement son potentiel (« Nous sommes menés 1 à 0, tout est perdu ! » ou – « Les conditions sont systématiquement mauvaises quand c’est à mon tour de m’élancer »). L’auto-suggestion s’entraîne : les athlètes doivent utiliser leur propre langage et recourir à des formulations positives – idéalement, de façon systématique et ciblée. L’être humain traite les informations par le langage et par l’image, cette deuxième option étant plus claire et plus rapide. En donnant mentalement l’ordre de ne pas faire d’erreur, on active l’image d’une erreur et on obtient exactement le contraire de l’effet escompté, à savoir : une erreur. Un exemple pour illustrer ce propos. Il suffit de dire à quelqu’un : « Ne pense pas à un éléphant rose ! » pour qu’un pachyderme de couleur rose lui vienne instantanément à l’esprit. C’est la raison pour laquelle les auto-suggestions et les instructions doivent toujours être formulées de manière à faire immédiatement naître une idée concrète chez les athlètes, par exemple : « Jouons en réalisant des passes courtes et précises ».
L’auto-suggestion peut être utile pour plusieurs raisons :
Régulation de la respiration
Les techniques de respiration permettent de réguler le niveau de tension et d’excitation et de conduire à la détente ou à l’activation. A l’aide de la respiration, les athlètes peuvent apprendre à modifier leur état d’excitation et, partant, leurs émotions. Etat émotionnel et respiration sont étroitement liés. La respiration est une fonction corporelle autonome, mais la volonté peut l’influencer.
Les exercices de respiration peuvent être entraînés et utilisés à tout moment, à l’entraînement et au quotidien, dans des situations de compétition ou de stress. Judicieusement utilisés, ils permettent par exemple de se détendre psychiquement et physiquement ou de distraire l’esprit de perturbations et de pensées désagréables. La relaxation par la respiration implique que les athlètes adoptent une position de base confortable et se concentrent sur leur respiration. Ils focalisent ensuite leur attention sur l’expiration, profonde et ralentie (pour ce faire, ils comptent par exemple mentalement jusqu’à 6). Ils attendent ensuite un bref instant, clairement perceptible, avant d’inspirer naturellement à un rythme normal. L’inspiration est marquée par une respiration activante. Après une courte pause, l’expiration survient d’elle-même.
La régulation de la respiration peut être utile pour plusieurs raisons :
Permettez à votre enfant de s’épanouir dans un environnement qui lui apporte soutien et sérénité. Aidez-le de façon inconditionnelle, sans pour autant vous glisser dans le rôle d’un coach. Avant, pendant et après la compétition, formulez toujours des commentaires encourageants et positifs.
Autres informations utiles
A mesure que les objectifs sont plus élevés, le volume d’entraînement plus conséquent et plus intense et l’effort plus soutenu, l’encadrement médico-sportif gagne tout particulièrement en importance pour le corps en pleine croissance des athlètes de la relève. Que faire en cas de blessure sportive aiguë ? Comment soigner efficacement soi-même un accident mineur ou une maladie bénigne ? Quand faut-il consulter tel ou tel médecin ? Quand faut-il éviter de faire du sport ?
Avec du bon sens, des connaissances de base élémentaires des premiers secours et une dose d’organisation, il est possible de se soigner efficacement soi-même, avec l’aide d’une pharmacie d’urgence et d’une armoire à pharmacie. En cas de doute face à une blessure ou à une maladie, il faut systématiquement faire appel à des spécialistes.
Pour les blessures sportives aiguës (seulement quelques parties du corps touchées, aucun signe d’atteinte des fonctions vitales de l’organisme), l’acronyme anglais PRICE sert de repère pour appliquer les premiers soins.
Protection : Protéger pour éviter d’autres blessures
Rest (repos) : Immobiliser avec charge adaptée
Ice (glace) : Refroidir avec de la glace
Compression : Comprimer (bandage compressif)
Elevation : Surélever la partie du corps blessée
Dans les pays germanophones, l’acronyme PRICE cède souvent la place à l’acronyme PECH :
P Pause
E Eis (glace)
C Compression
H Hochlagern (Surélévation)
Il faut toujours avoir sur place une petite trousse à pharmacie avec du désinfectant, du sparadrap, un bandage élastique réfrigérant, une petite paire de ciseaux et des pincettes, une couverture de survie (plastifiée) et un gel contre les piqûres d’insectes.
Armoire à pharmacie
Chaque ménage devrait par ailleurs disposer d’une armoire à pharmacie un peu plus complète. Celle-ci devrait contenir du désinfectant pour les mains et les plaies, une solution physiologique, du sparadrap, des pansements pour ampoules, des compresses de gaze, des compresses enduites, de la crème désinfectante pour plaies, de la pâte à base d’acide salicylique pour cataplasmes (p. ex. Pasta boli), des gouttes pour les yeux (antiallergiques et/ou larmes artificielles), des bandes élastiques, une bande de soutien, une kinesio tape (si les habitants de la maison savent s’en servir), des sutures adhésives stériles, du ruban adhésif, du spray anti-insectes, des analgésiques (p. ex. ibuprofène 400)*, du spray nasal (eau salée et décongestionnant), un médicament contre la gastro-entérite/la diarrhée (p. ex. probiotiques)*, un antihistaminique (p. ex. cétirizine), des pincettes et une bonne paire de ciseaux.
* Veuillez vous référer à la liste des médicaments autorisés sur le site Internet de Swiss Sport Integrity.
Dans le sport, la prévention prend la forme de mesures visant à éviter la survenance d’événements et d’états indésirables qui ont une certaine probabilité de se produire.
Blessures sportives aiguës
La prévention des blessures sportives aiguës doit faire l’objet d’une attention particulière. En effet, suivant le mécanisme, la localisation et la gravité de la blessure, des périodes de rééducation très longues et, dans les sports à risque, des conséquences plus graves sont à prévoir.
Surcharge
La pratique répétée de certains mouvements spécifiques durant les entraînements et les compétitions peut provoquer une surcharge de l’appareil locomoteur. Or, pendant les phases de croissance, certaines parties du corps peuvent atteindre les limites de leur capacité, sous l’effet combiné de la croissance et de l’activité sportive. Des inflammations prononcées peuvent alors survenir. De même, l’effort répété peut provoquer une réaction de stress au niveau des os qui peut conduire, dans les cas extrêmes, à une fracture de fatigue.
Maladies infectieuses
Un entraînement sportif modéré de cinq à huit heures par semaine stimule et favorise le système immunitaire. Cependant, en cas de volume d’entraînement important ou d’augmentation trop rapide de celui-ci, la sensibilité aux maladies infectieuses – rhumes, infections bactériennes des voies respiratoires et du tractus gastro-intestinal ou encore infections cutanées – est ponctuellement amplifiée, car le système immunitaire de l’organisme est temporairement réprimé. Se protéger du froid, veiller à un apport énergétique adapté, bien gérer l’entraînement et récupérer suffisamment sont autant de mesures qui soutiennent le système immunitaire.
Mesures préventives
Un programme d’échauffement correct et systématique peut considérablement réduire le risque de blessure. Durant l’échauffement, il faut veiller à intégrer des exercices de renforcement ciblés pour la stabilité de tout le corps. En parallèle, une tenue vestimentaire adaptée au sport et un équipement correct permettent eux aussi de prévenir les blessures. Enfin, comme le risque de blessure augmente en cas de surmenage, l’activité sportive doit être adaptée aux capacités physiques, au niveau d’entraînement et aux aptitudes de l’athlète.
Programme d’entraînement
L’entraînement doit être adapté individuellement aux athlètes de la relève et à leur âge ; son volume et son intensité ne doivent être que progressivement relevés.
Récupération
La charge d’entraînement et la récupération doivent être soigneusement coordonnées. Un manque de récupération peut notamment entraîner des lésions de surcharge (voir aussi chapitre récupération).
Le sport orienté vers la performance met un organisme en pleine croissance à rude épreuve. L’examen médico-sportif (EMS) a un rôle préventif et aide significativement à prévenir les évolutions défavorables. Durant l’examen, les antécédents médicaux sont consignés de manière détaillée et un examen clinique est effectué de la tête aux pieds, avec notamment un bilan sanguin et un ECG. L’EMS permet de détecter des problèmes médicaux (aussi bien psychiques que physiques) tels que des problèmes cardiaques, d’éventuelles malpositions, des raccourcissements musculaires, des déficits de force musculaire ou des carences. Des mesures thérapeutiques peuvent être introduites et/ou optimisées en fonction du sport, depuis une perspective médico-sportive.
De nombreuses écoles de sport exigent, à raison, l’EMS au moment de l’admission. Les fédérations sportives suisses – et, souvent, les clubs – organisent ce même examen médico-sportif chaque année pour leurs athlètes de la relève et leurs cadres nationaux de l’élite, tout comme le CIO l’exige pour les athlètes qui pratiquent un sport orienté vers la performance. Il est judicieux de se renseigner au préalable pour savoir qui prend en charge les frais de l’examen (400 francs environ), car toutes les caisses-maladie ne le reconnaissent pas comme un examen de prévention. L’examen médico-sportif est réalisé par des médecins du sport qualifiés.
Cliquez ici pour accéder à la Notice d’information « Examen médico-sportif » de Swiss Olympic.
Il faut déterminer si le médecin de famille a une bonne compréhension du concept du sport et de l’expérience dans le traitement de problèmes médico-sportifs. Certains clubs et fédérations collaborent avec des centres médico-sportifs et proposent des recommandations pour choisir un médecin. Le site SEMS (Sport & Exercise Medicine Switzerland) contient par ailleurs un répertoire des médecins du sport de Suisse.
Pas question de faire du sport avec de la fièvre ! En cas de maladie accompagnée d’une température corporelle élevée (plus de 37,4 degrés l’après-midi), il faut renoncer à tout effort sportif. La fièvre affaiblit le corps et peut avoir de lourdes conséquences.
Une température élevée indique en outre que l’organisme est en train de lutter activement contre des bactéries ou des virus, par exemple. En faisant du sport avec de la fièvre, ces virus ou bactéries peuvent davantage circuler dans le corps à travers les vaisseaux sanguins. Ils peuvent alors se fixer sur des structures délicates comme le muscle cardiaque (myocarde) ou le péricarde et provoquer une infection de ces structures (myocardite/inflammation du muscle cardiaque ou péricardite/inflammation du péricarde) qui peuvent entraîner des troubles du rythme cardiaque potentiellement mortels. En cas de blessure, il convient d’établir avec le médecin du sport si des formes d’entraînement alternatives sont envisageables durant la guérison et la phase de consolidation.
En tant que parent/personne chargée de l’éducation, vous êtes en règle générale responsable des mesures de prévention et de traitement optimal des maladies et des accidents. En Suisse, de nombreux spécialistes de la santé compétents peuvent vous aider.
En savoir plus à ce sujet :
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