La proportion de femmes dans le sport de compétition et le sport de masse est en constante augmentation. Il est cependant rare de voir des femmes occuper les postes de direction des fédérations et autres organisations sportives. Les raisons de cette situation et d’éventuelles solutions pour y remédier ont été abordées lors du premier « Dialogue Swiss Olympic », qui a lieu le 27 août à la Maison du Sport à Ittigen et qui avait pour thème « Les femmes cadres dans le sport ». La table ronde, qui réunissait Steffi Buchli, responsable des programmes et présentatrice de MySports, Florence Schelling, directrice sportive du CP Berne, Jennifer Kettemann, directrice des Rhein-Neckar Löwen, Maria Schönbächler, professeure à l’EPFZ, le Commandant de corps Hans-Peter Walser, chef du commandement de l’Instruction de l’Armée suisse, et Roger Schnegg, directeur de Swiss Olympic, a ainsi permis de faire ressortir divers arguments et points de discussion à ce propos.
« Il m’a fallu du temps pour m'affirmer dans un univers d'hommes. Mais en tant que femmes, nous devons avoir le courage de montrer nos propres forces. Nous devons être fières de nos capacités et de nos valeurs », a par exemple déclaré Steffi Buchli. Florence Schelling a également parlé de certains obstacles qu'elle a dû surmonter : « Enfant, on m'a dit que le hockey sur glace n'était pas un sport pour les filles. Mais je suis têtue : je me suis toujours fixé des objectifs et je fais tout mon possible pour les atteindre. C'est également le cas pour mon nouveau poste au SC Berne. »
Swiss Olympic estime que le changement social doit être vécu à tous les niveaux. « Il est important d'avoir des modèles féminins dans les postes de direction au niveau national, mais nous pensons qu'il faut aussi penser au niveau local. Les clubs sont une plateforme idéale pour responsabiliser les jeunes – femmes et hommes. C'est pourquoi nous voulons lancer un programme de formation pour les dirigeantes et dirigeants de clubs », a déclaré Roger Schnegg.
Maria Schönbächler, qui, en tant que directrice d’études à l’EPFZ, est également responsable de formation, salue cette initiative : « La promotion des femmes n'est pas seulement une affaire de femmes, mais aussi d'hommes. Après tout, ce sont souvent les hommes qui décident qui va occuper un poste. Pour que la promotion fonctionne, il faut qu'ils dépassent les stéréotypes et les préjugés souvent associés au sexe. Ce n'est que lorsque nous serons conscients de ces préjugés que nous pourrons avancer ensemble. »
La discussion a été filmée et peut être visionnée dès aujourd’hui sur le site Internet de Swiss Olympic.